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sont diminués en rien car ils avaient de bonnes raisons d’expliquer toutes choses comme ils le faisaient et nous en avons de meilleures pour [de] les expliquer différemment. Un homme n’a pas à rougir d’avoir été enfant : une science non plus.

Dans quel sens le monde a bien dû renoncer aux physiques, en quel sens et dans quelle mesure nous-mêmes y avons renoncé, ou dû renoncer, c’est ce que je viens d’essayer de dire assez faiblement, c’est ce que nous essayerons de montrer quand nous en serons venus là suivant le courant de nos recherches. Peut-être alors obtiendrons-nous, découvrirons-nous un certain nombre de confirmations de cette proposition que nous avons avancée que l’humanité change de technique, ou de techniques, perfectionne sa ou ses techniques beaucoup plus qu’elle ne change de physique ou de physiques, et qu’elle ne perfectionne sa ou ses physiques, en admettant même qu’elle puisse aucunement en changer et les perfectionner. Mais sous réserve de ce que nous avons dit du sort et de la transmission des physiques, de monde en monde par toute l’humanité, et sans renoncer ni porter aucune atteinte à ce que nous en avons dit, sans y attenter aucunement ni en perdre le bénéfice, il faut bien se garder de faire ici une confusion, téméraire, et de croire que, quand même nous perdrions sur ce point particulier des physiques, les métaphysiques seraient liées au même sort et perdues, pour nous, par là même. Le sort des métaphysiques n’est nullement lié au sort des physiques. Ce serait commettre l’erreur la plus grossière, et la plus barbare, — j’entends ce dernier mot très techniquement au sens