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avons reçue si souvent de lui, qui est essentielle dans son système d’idées, qui nous paraît en effet essentielle, dans tout système d’idées : que la technique a une importance capitale, en tout, et que s’il y a eu, au commencement et depuis le commencement du monde moderne, cette explosion d’industrie, scientifique, autant et plus que de science, industrielle, ce n’est point qu’au seuil du monde moderne les hommes aient brusquement, comme on dit, et comme on le dit, changé d’idées, ni, ce qui serait plus profond, changé d’idée, mais que c’est qu’à un moment donné ils se sont trouvés avoir à leur disposition une technique meilleure, j’entends ce mot dans son sens le plus simple, comme appareil et appareillage, outil et outillage, arsenal, et atelier encore beaucoup plus que laboratoire.

Car il me semble, — mais je prends ceci sous ma seule responsabilité, — que la conclusion de ces idées, une conclusion dans ce système d’idées serait que loin que ce soit l’industrie qui fût une sorte de science abaissée, abâtardie, basse, rendue pratique et ménagère, et, comme on dit, appliquée, ce serait la science au contraire qui serait de l’industrie théorisée.

Dans ce système la relation des sciences pures et appliquées, de la science et de l’industrie, serait non pas que l’industrie serait de la science descendue, mais que la science au contraire serait de l’industrie non pas tant montée, mais théorisée.

Le monde a bien dû renoncer à ces « physiques » malgré l’estime qu’il a conservée à leurs illustres auteurs, ô Péguy, et il fait bien de renoncer, malgré leur autorité, à leurs « métaphysiques » aussi. Ils n’en