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thèse, venue d’un collaborateur tout impolitique, au seul contact, à la seule contrariété de cette antithèse, les formules de notre thèse se dessineront d’elles-mêmes.

Oui, j’accuse le bloc et nommément dans le bloc le parti intellectuel moderne d’avoir une métaphysique officielle, une métaphysique d’État, et de vouloir l’imposer à tout le monde par les moyens de la force gouvernementale. Ce qui est attentatoire à notre vieille amie la très honorablement connue liberté de conscience, et très formellement aux principes et au texte de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

métaphysique officielle ?Hélas il [en] est bien incapable !

Notre thèse au contraire sera qu’il ne s’agit nullement en cette matière, en ce débat, de capacité ou d’incapacité, et de plus ou moins de capacité ou d’incapacité, enfin de quantité de capacité ou d’incapacité. Il n’y a besoin de nulle capacité pour faire de la métaphysique, pour avoir une métaphysique, si cette métaphysique est nulle. Il n’est besoin de capacité pour faire de la métaphysique, pour avoir une métaphysique, pour avoir sa métaphysique, — et même sa religion, — que dans la mesure où cette métaphysique elle-même, — où cette religion, — a pour ainsi dire de la capacité. Du contenu.

Faire de la métaphysique, avoir une métaphysique, avoir sa métaphysique, — sa religion, — n’est pas en soi-même et par le fait une opération supérieure, de je ne sais quelle supériorité mystérieuse. Tout le monde au contraire a sa métaphysique, profonde ou superficielle, forte ou faible, bonne ou mauvaise, grossière ou fine, ou déliée. Rien n’est aussi commun que la méta-