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Les foroû’â eddîne, ou branches de la religion qui constituent le culte, se rapportent donc : 1° à la vie religieuse et morale ; 2° au droit civil ou privé ; 3° au droit public et au droit des gens.

Elles sont régies par le Koran et la tradition, lorsque les préceptes en sont clairs et précis, sinon par l’interprétation doctrinale, qui doit toujours être dans le sens de l’esprit du Koran ou de la tradition.

L’interprétation doctrinale repose sur la science jurisprudentielle dite ’âïlm el fiqh. Cette science, dans laquelle il y a des divergences, a donné lieu aux sectes qui se partagent l’islamisme.

Les foroû’â eddîne se divisent en trois catégories :

El-’âïbâdât ;

El-ma’âmâlât ;

Omoûr esi-a-sa.


§ 1er. — El-’âïbâdât


El-’âïbâdât comprennent les actes de dévotion à accomplir par les musulmans, soit:

1° La purification el-oudhou avec de l’eau, et, à défaut, avec du sable, qui doit précéder la prière, le pèlerinage, l’attouchement du Koran, ou qui doit suivre la satisfaction de l’appétit charnel, celle des besoins naturels, la menstruation et l’accouchement ;

2° La prière es’s’alât, qui doit se faire cinq fois par jour ou dans l’espace de vingt-quatre heures ;