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secte, parce qu’ils sont considérés comme conséquences des préceptes et règles établis dans le livre de Dieu.

D’après cet aperçu, le droit musulman est divin, et est connu chez les musulmans sous le nom arabe de cheri’â : chemin que Dieu a tracé aux hommes pour leur service de direction, tant dans leurs rapports avec lui que dans leurs rapports avec leurs semblables.




CHAPITRE II

Ce qui découle du « cheri’â » ou droit divin


De cheri’â découle eddîne, ce qui indique non-seulement la religion ou la croyance attachée au droit divin, mais encore le culte qu’elle réclame.

C’est-à-dire que Dieu, après avoir tracé aux hommes le chemin cheri’â, leur a dit : En retour du don que je vous ai fait, vous me paierez un tribut dîne[1], qui consistera à croire à ce que je vous ai révélé et à y conformer vos actions.

Le mot eddîne se divise en os’oûl eddîne et en foroû’â eddîne.

  1. Dîne, rétribution, dérive du verbe dâna, qui signifie tout à la fois être créancier et être débiteur. En effet, rétribution suppose un obligeant, soit un créancier, et un obligé, soit un débiteur.