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NOELLA

J’ose espérer, mon père, que maintenant la paix va régner dans le pays, grâce à votre fermeté et à votre valeur : Pieu soit loue ! Le sang ne coulera plus ; vous resterez auprès de moi et je ne souffrirai plus de l’angoisse de vous savoir en danger.

Marck (s’adressant aux seigneurs et aux gardes)

Il était temps de châtier cet insolent de comte Guénoc’h dont les bandes d’aventuriers à sa solde empiétaient chaque jour sur mes domaines : avec des chevaliers et des soldats comme vous, la tâche était facile, jamais, j’en fais le serment, je n’oublierai l’aide que vous m’avez apporté. Ma fille aussi, vous est reconnaissante du précieux concours que vous m’avez prêté. Maintenant que ce chevalier félon s’est soumis, réjouissons nous ; donnons un souvenir ému à ceux qui sont tombés sur le champ de bataille ! La paix régnera maintenant et il y aura dans notre château un renouveau de joies et de fêtes auquel vous êtes tous conviés.

Premier Seigneur

Combien vous devez être fiers de cette guerre qui ajoute un fleuron à votre gloire.

Deuxième Seigneur

Votre renommée va courir dans tout le pays de France et même au-delà de ses frontières.

Marck

Mes amis, vous un buvez pas : faites-moi honneur et vidons ensemble cette coupe de vin.

Tous souhaitent la santé de Marck. (Un cor résonne aux abords du château. Tous dressent l’oreille).