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SCÈNE VI

Les mêmes — Merlin

(Tous reculent épouvantés : il arrête les gardes qui emmènent Brann. — Profond silence.

Merlin regardant Noella

Elle n’est plus : la mort est une aurore : pourquoi, ô seigneur Marck, la plaindre ? Et toi, Brann, veux-tu la suivre au tombeau ? Dans un autre monde se retrouveront vos âmes et vos cœurs, heureux d’avoir terminé sitôt votre pèlerinage ici-bas, vous vous aimerez dans le drap mystérieux des étoiles.

Brann

Oh, oui ! Fais-moi mourir : que m’importe la vie ? Je veux retrouver Noella.

Marck suppliant

Merlin, puissant enchanteur, aie pitié de ma douleur, je t’en conjure, rends-moi ma fille adorée, j’ai foi en toi, touche-la de ton rameau d’or et je suis sur qu’elle va revivre.

Merlin regarde Brann penché sur le corps de Noella

Jeune imprudent, tu n’avais pas écouté mes conseils qnand tu me demandais de te prêter ma harpe !

Brann

Pardon ! Au nom de Viviane, fais-la revivre et rends-la à mon amour !