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Mark la contemplant

Ô miracle ! Après des siècles, ses cordes résonnent encore avec un timbre d’or. Me voici désormais l’heureux possesseur d’un trésor inestimable et que m’envieront les rois eux-mêmes. Mon impatience est extrême. Brann, redis-nous tes chants (À Noella) Es-tu heureuse ?

NOELLA se jette à son cou

Oh ! Mon pore !

Bkann reprend le chant du premier acte

Honneur au seigneur Mark fort entre les puissants Et dont les rois en vain, jalousent, les conquêtes ! Pour célébrer sa gloire au milieu de ces fêtes O muse, inspire-moi d’héroïques accents.

(Il s’arrête, oubliant les vers qui suivent, : il tire de la harpe des sons plaintifs et chante comme malgré lui).

Les soirs glorieux des batailles Que rougit le soleil couchant Sont tout attristés par le chant Psalmodié des funérailles. Aux cris de victoire, la mort Répond par des plaintes funèbres Qui s’exhalent dans les ténèbres.

(Il s’arrête épouvante)

Ah ! prédiction fatale, je ne me souviens plus de mon chant de victoire.

(Les seigneurs le regardent étonnés)

Marck

Pourquoi ces strophes funèbres ? Laissons les morts sur les champs de bataille et s’il faut les enterrer (en riant) qu’on appelle les moines du couvent.