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SCÈNE V

Les mêmes, Brann

Brann d’un accent de triomphe

Seigneur Mark, je vous apporte la harpe de Merlin !

Marck

Brave chevalier, vaillant entre tous les vaillants, prends place auprès de moi. Tes vêtements sont couverts de poussière et annoncent un- long et pénible voyage. Vide cette coupe, mon hôte valeureux, et contes-nous le récit de tes aventures.

Noella à part

Vierge, soyez bénie !

La Nourrice à son oreille

Voyez chérie, que vous disais-je ?

Noella de même

Que demain, dès l’aube, on fasse brûler devant son autel cent cierges de cire blanche.

Brann, après un regard à Noella

Seigneur, le récit de mon long voyage serait sans attrait pour vous, qu’il vous suffise de savoir qu’après votre promesse, le cœur plein d’amour et gonflé d’espérance je me suis mis en route, coûte que coûte, à découvrir la retraite de Merlin. J’ai eu chaud dans le creux des vallons, froid sur l’âpre versant des montagnes, mais le ciel a dirigé mes pas et m’a été favorable puisque j’ai pu retrouver la retraite de l’enchanteur et divin instrument avec lequel il charmait les hommes de son temps.

(Il tire quelques sons de la harpe)