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Brann

J’aime éperdument la fille d’un seigneur, le comte Mark, que te dirais-je d’elle ? Elle est pour moi tout l’univers. Sa taille est flexible comme un jeune lis ; les roses pâlissent à sa vue; ses cheveux blonds lui font une auréole d’or et ses yeux, oh ! ses yeux ont une profondeur d’abîme qui attirent et fascinent.

Merlin, soupirant et à part Comme Viviane, jadis.

Brann

J’ai su trouver des vers pour chanter la gloire de son père et ses récentes conquêtes, des vers plus doux pour célébrer les charmes de sa fille Noella ; mes chants ont su lui plaire et il m’a promis la main de l’adorée si je pouvais redire encore mes chants, mais en m’accompagnant sur la harpe de Merlin.

Merlin La harpe de Merlin ! Il savait donc.... Brann

« La renommée, m’a-t-il dit, et d’anciennes légendes assurent que Merlin, le barde célèbre, le fameux enchanteur, n’est pas mort. Il vit dans une forêt sombre, au loin tout là-bas, en compagnie d’esprits et de démons qui protègent sa retraite. Toi, vaillant et fort, veux-tu tenter l’aventure, le chercher, le trouver et me rapporter sa harpe ? Je saurais reconnaître ta valeur et te récompenser des dangers courus en t’accordant la main de ma fille que tu as si bien célébrée. »

Alors je suis parti : après avoir couru maints pays, comment suis-je venu dans ces montagnes