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Brann (s’inclinant) Vos remerciements, princesse, me sont précieux.

Marck

Chevalier Brann, soit loué. Tu es le premier des chanteurs et des poètes. J’ai parfois reçu la visite de trouvères ambulants : aucun ne m’a charmé comme toi. Ils me débitaient des refrains appris le long des routes ; toi, tu es vraiment poète et la Muse t’inspire. Vois, toutes les personnes qui m’entourent sont encore sous l’impression de tes chants. (A sa fille) N’est-il pas vrai, Noella ?

Noella (rougissant)

Oui, le chevalier est un grand poète ; en son honneur, mon père, faites porter aux pauvres du village une tonne d’hydromel et le produit de votre chasse d’hier.

Marck

Bien parlé. (Aux servantes) Faites ce que dit ma fille ; c’est, »en effet, un soir de liesse. Depuis longtemps le vieux château où, depuis la mort de ta mère adorée, plane une ombre de tristesse, n’a assisté à pareil renouveau ; n’est-il pas vrai, amis.

Premier Seigneur (froidement) Le chevalier Brann est un excellent chanteur.

Deuxième Seigneur

Oui, mais je préfère la guerre, la chasse et les tournois. Ce sont là vivais métiers d’hommes.

Marck, à Brann

Je voudrais te voir demeurer en mon château : tu serais mon poète. Mais sais-tu que tes chants et