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celui de la Diane, avait ces courbes si rares qui seules donneraient à une femme ordinaire ce qu’on appelle « un port de reine ». Avec cela, grande, élégante, d’une taille et d’une tournure admirables. Oui, c’était vraiment là un chef-d’œuvre humain.

Nulle coquetterie, d’ailleurs, dans sa façon d’être ; au contraire, un air d’indifférence, presque de lassitude. Ni hauteur, ni dédain pourtant, plutôt du désintéressement.

Ces trois femmes étaient riches, à en juger par leurs toilettes qui n’étalaient aucun luxe de mauvais goût, mais qui, pour simples qu’elles fussent, venaient assurément de Paris et avaient le style de la grande faiseuse.

Un seul homme les accompagnait : un brun de trente à trente-cinq ans, très chevelu, très barbu, très dandy, portant des boutons de diamant à sa chemise.

– Voilà, reprit le procureur, M. Regnault, à l’oreille de son ami, mademoiselle Laure Contadini, sa mère et sa sœur, madame Carvejol ; et voici M. Carvejol qui accompagne ces dames.