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longeaient le chemin vicinal, et la métairie la plus éloignée avait une partie de leurs dépendances dans la commune de Périllac.

Malheureusement, les châtaigneraies et les landes couvraient la plus grande partie de ce territoire. Il y avait peu de terres arables et de prairies bien entretenues ; les halliers ne manquaient point. Parfois, des masses de roches grises, couvertes de mousses et de genêts, occupaient un long espace nourrissant à peine des bouleaux chétifs.

Les pâturaux étaient vastes, mais pleins d’ajoncs. Pour arriver à en faire de grasses prairies, il fallait des travaux considérables. Quelques-uns, dans les terres basses, étaient marécageux. Certains champs de blé noir, aussi, retenaient les eaux pluviales dans leurs sillons comme si le sol eût renfermé, en dessous, des couches de glaise. D’autres terres paraissaient d’excellente qualité, mais épuisées.

— Il y aura beaucoup à faire, dit le docteur, après avoir observé l’état des champs. Avec les années et du courage on peut reconstituer ici une des belles terres de France.

— Je crains d’avoir en Maillot un rude ennemi, reprit mademoiselle de Mauguet. On ne pardonne guère aux gens le mal qu’on leur a fait, et, d’après ce principe, Maillot doit avoir contre nous de fortes rancunes.

— Maillot voit nécessairement votre retour à Mauguet avec déplaisir. Cela ne peut être autrement. Il