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Linné reconnaît une seconde espèce de thé qu’il appelle thea bohea (thé-bout) ; mais Cels et Jussieu ne le regardent que comme une variété du thé verd[1].

Loureiro admet trois variétés qu’on peut ajouter à celle-ci.

La première est le thé de la Cochinchine.

La deuxième, le thé de Canton, nommé su-choug dans le commerce.

La troisième, le thé à l’huile, parce que ses semences exprimées fournissent une grande quantité d’huile jaunâtre qu’on brûle dans le midi de la Chine.

Dans la province de Fokien les Chinois emploient cette huile en aliment, et dans les peintures siccatives.

Ces variétés diffèrent par le calice de la fleur, le nombre des pétales et la disposition des feuilles.

C’est la feuille seule que l’on conserve pour nos usages domestiques : cette feuille

  1. M. Desfontaines est du même avis, ainsi que le botaniste Lettson.