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Ces deux derniers principes expliquent la propriété fébrifuge que quelques médecins ont reconnue dans le thé, puisqu’on les trouve également dans plusieurs quinquina.

Je ne croyais point utile d’examiner les principes fixes du thé ; mais l’expérience suivante m’a déterminé à analyser les cendres de cette plante épuisée par l’eau. Après avoir fait sécher des feuilles de thé qui avaient servi à une infusion, j’en pris quelques-unes et je les fis brûler à la flamme d’une bougie ; j’ai vu avec étonnement que le bord de la flamme, en se communiquant à la feuille, prenait une teinte verte ; je soupçonnai sur le champ la présence du cuivre ; je pensai qu’il se formait du gallate de ce métal sur les platines qu’on emploie pour sécher les feuilles.

Comme la preuve d’un pareil fait devenait très-importante, j’examinai le thé sous ce rapport ; mais il me fut impossible de découvrir par les réactifs les plus sensibles