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sonnes de la famille viennent puiser dans la chaudière avec une grande cuillère, et boivent autant de thé qu’elles en veulent.

Le thé pris de ces trois manières doit avoir des effets différens, et l’analyse chimique peut jusqu’à un certain point rendre raison de ces effets. Plusieurs traités de matière médicale mettent le thé au nombre des substances utiles en médecine. Nous serons tout-à-l’heure à même d’apprécier ses propriétés comme médicament ; nous observerons seulement ici qu’on préparait autrefois[1] avec le thé une boisson fébrifuge très-agréable.

Quoique le thé soit cher à Paris, on l’emploie cependant dans quelques arts. On s’en sert pour nettoyer les dentelles noires que le tems a fait passer au rouge. On peut également s’en servir pour donner de l’intensité à la couleur de toutes les étoffes noires altérées par l’action de l’air. Kœmpfer nous apprend que les

  1. Pomet, Hist. des Drogues, tom. I.