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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


voulûmes pas rendre leurs compatriotes. Alors ils nous attaquèrent avec des pierres, des frondes et des bâtons ; ils firent signe de nous tirer des flèches quoique nous ne vissions que trois ou quatre arcs. Pendant le combat un vent frais s’éleva, et ils s’en allèrent. Ce jour-là nous voyageâmes jusqu’au soir : ma barque allait en avant. Je découvris une pointe de terre, et de l’autre côté l’on aperçut un très-grand fleuve. Je fis jeter l’ancre dans une île qui se trouvait à l’embouchure, afin d’attendre les autres barques. Le gouverneur ne voulut pas s’y rendre ; mais il entra dans une baie peu éloignée et remplie d’ilots : nous allâmes le rejoindre, et nous prîmes de l’eau douce dans la mer même où la rivière entrait fort avant.

Nous débarquâmes dans une île pour faire rôtir du maïs, car depuis deux jours nous le mangions cru. N’ayant pas trouvé de bois nous prîmes le parti d’entrer dans le fleuve qui

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