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flèches à deux cents pas avec tant d’adresse qu’ils ne manquent jamais le but[1]. A une lieue de ce mauvais pas nous en trouvâmes un autre semblable, si ce n’est qu’il était pire, car la largeur pouvait être d’une demi-lieue. Nous le franchîmes librement et sans que les Indiens nous disputassent le passage. Ayant consommé dans la première action toutes leurs flèches, ils n’avaient plus d’armes pour nous attaquer. Le lendemain nous traversâmes encore un de ces lacs : j’aperçus une grande troupes de naturels qui s’avancaient ; j’en donnai avis au gouverneur qui commandait l’arrière-garde. Les Indiens nous attaquèrent, mais comme nous étions sur la défensive ils ne purent nous causer de dommage. Quand on fut dans la plaine ils continuèrent de nous suivre. Nous nous divisâmes en deux troupes, et nous marchâmes à leur rencontre.

  1. Garci lasso et le gentilhomme d’Elvaz ne peuvent assez louer la force et l’adresse avec laquelle les Floridiens tirent de l’arc.