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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


per à bien du monde. Le lendemain nous arrivâmes chez le chef indien, qui nous envoya du maïs. Le soir un chrétien, ayant été chercher de l’eau, fut blessé à coups de flèches par les Indiens. Nous partîmes le jour suivant sans apercevoir aucun naturel : tous s’étaient enfuis ; mais le lendemain nous en vîmes qui revenaient de la guerre. Nous les appelâmes, ils ne voulurent pas s’approcher, s’arrêtèrent à l’écart, puis ils nous suivirent. Le gouverneur laissa en embuscade sur la route un piquet de cavaliers qui coururent sur ces Indiens et en prirent trois ou quatre au passage : nous les retînmes pour nous servir de guides. Ils nous conduisirent dans un pays où la marche était très-difficile, mais qui présentait un coup d’œil magnifique. Il est couvert de forêts immenses dont les arbres sont d’une hauteur extraordinaire ; il y en avait une si grande quantité de renversés, que les chemins en étaient embarrassés, et nous ne pouvions passer sans faire de longs détours très-fati-