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poser les pieds sur de grosses huîtres qui nous faisaient de larges coupures très-douloureuses. Enfin, nous atteignîmes la rivière que nous avions déjà traversée, et qui se jetait dans la baie. Ne pouvant la passer à cause de la mer qui était très-houleuse, et du mauvais matériel que nous avions pour effectuer cette opération, nous retournâmes au camp, et nous contâmes au gouverneur le résultat de notre voyage. Nous lui dîmes qu’il était nécessaire de repasser la rivière au même endroit que la première fois, afin d’aller explorer soigneusement la baie que nous avions découverte, et voir s’il n’y avait pas un port. Le jour suivant Pamphilo de Narvaez donna l’ordre à un capitaine, nommé Valençuela, de traverser la rivière à la tête de soixante hommes et de six cavaliers, de la descendre jusqu’à la mer et de voir s’il découvrirait un port. Cet officier revint deux jours après ; il dit qu’il avait exploré toute la baie, que dans toute son étendue il n’y avait de l’eau que jusqu’aux