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quer, chercher un port et un meilleur pays, afin de pouvoir coloniser ; car celui que nous avions découvert jusqu’à présent était le plus désert et le plus misérable que l’on eût vu jusqu’alors dans ces parages. Le commissaire fut d’un avis tout à fait opposé : il dit qu’il ne fallait pas s’embarquer, mais longer la côte pour chercher le port, puisque les pilotes prétendaient qu’il n’était pas à plus de dix ou quinze lieues de Panuco : qu’il était impossible de ne pas le trouver dans cette direction, puisqu’il s’avançait douze lieues dans l’intérieur des terres. « Le premier arrivé, ajoutèrent-ils, attendra les autres. S’embarquer c’est tenter Dieu, puisque depuis notre départ d’Espagne nous avons essuyé tant de tempêtes, perdu tant de bâtiments et de monde. Ces motifs doivent engager à côtoyer par terre pour trouver le port ; les troupes suivront la même route que les navires jusqu’à ce que l’on soit arrivé.» Tous ceux qui étaient présents furent de cet avis, excepté