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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


an, et ne nous ayant pas trouvés, il fit voile pour la Nouvelle-Espagne. Le port dont je viens de parler est le meilleur du monde : il a six brasses de profondeur à l’entrée, et cinq près de la terre. Le fond est de vase ; la mer y est toujours tranquille : il peut contenir un grand nombre de vaisseaux ; le poisson y est fort abondant ; il est à cent lieues de la Havane, ville de chrétiens, dans l’ile de Cuba, et précisément au nord de cette place. Des bises soufflent continuellement dans ces parages : on peut se rendre d’un port à l’autre dans quatre jours ; les bâtiments vont et viennent à quartel.

Après avoir donné le récit de ce qui est arrivé aux vaisseaux, il est bien de faire connaître le nom et la patrie de ceux que le Seigneur a daigné faire échapper à tous ces malheurs et ramener dans ces royaumes. Le premier est Alonso del Castillo Maldonado, natif de Salamanque, fils du docteur Castillo et de doña Aldonça Maldonado ; le second, Andrès