Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/300

Cette page n’a pas encore été corrigée
289
d’alvar nuñez cabeça de vaca.


des Français, et que nous voyagions de conserve. Il fît mettre à l’instant soixante rames à la mer, et il commença à tirer au large à toutes voiles et à rames : il allait d’une vitesse incroyable. La caravelle qu’il avait laissée, se dirigea vers le galion. Le patron dit à l’amiral que notre navire et l’autre étaient français. Au moment où nous nous approchâmes du galion toute la flotte ayant vu la direction que nous avions prise, fut persuadée que nous étions Français, et se disposa au combat en venant sur nous. Quand nous fûmes près d’eux, nous fîmes une salve, alors ils reconnurent que nous étions des amis, et qu’ils avaient été dupés par le corsaire qui échappait, après avoir dit que nous étions Français et de sa suite. Quatre caravelles se mirent à sa poursuite ; le galion s’approcha de nous, et lorsque nous l’eûmes salué, le capitaine, Diégo de Silveira, nous demanda d’où nous venions, et quel était notre chargement. Nous dimes que nous arrivions de la Nouvelle-

7.
19