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la navigation. Quand une partie de l’hiver fut passée, Andrès Dorantès et moi nous nous rendîmes à La Vera-Cruz où nous attendîmes le dimanche des Rameaux pour nous mettre en mer. Nous restâmes quinze jours à attendre le vent. Le navire avait une grande voie d’eau : je le quittai, et je m’embarquai sur un autre qui devait faire le voyage ; mais Dorantes y resta. Le 10 du mois d’avril nous mîmes à la voile : trois vaisseaux voyagèrent de conserve pendant cinquante lieues. Les deux autres navires faisaient beaucoup d’eau ; une nuit ils disparurent et nous ne les vîmes plus. Nous crûmes que les pilotes et le capitaine, n’ayant pas osé s’avancer plus avant avec ces bâtiments, étaient retournés au port d’où ils étaient partis, sans nous en rien faire savoir : nous continuâmes donc notre route. Le 4 de mai nous arrivâmes à la Havane dans l’île de Cuba, Nous y attendîmes jusqu’au 2 juin l’arrivée des deux autres navires ; enfin nous en partîmes craignant beaucoup de rencontrer