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relation


n’en avaient pas encore construit. Nous fîmes amener les fils des principaux habitants et nous les baptisâmes. Ensuite le capitaine promit solennellement devant Dieu de ne pas faire de courses dans le pays, de ne pas permettre que l’on en fît, et de ne réduire en esclavage aucun des habitants des contrées que nous avions pacifiées. Il s’engagea à tenir sa promesse jusqu’à ce que votre majesté et le gouverneur Nuño de Guzman, ou le vice-roi, eussent pris la décision qui serait convenable au service de Dieu et de l’empereur. Quand les enfants furent baptisés, nous partîmes pour la ville de Sant-Miguel.

Aussitôt que nous y fûmes arrivés, des Indiens vinrent nous dire qu’un grand nombre de naturels sortaient des forêts, repeuplaient la plaine, faisaient des églises et des croix, et tout ce que nous avions ordonné. Chaque jour nous apprenions ce qui se passait, et que l’on nous obéissait complètement. Quinze jours après Alcaraz arriva