Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/285

Cette page n’a pas encore été corrigée
274
relation


partirent. Cinq jours après ils revinrent avec trois chefs qui s’étaient d’abord enfuis dans les montagnes, quinze hommes les suivaient. Ils apportèrent des coquillages, des turquoises et des plumes. Nos envoyés nous dirent qu’ils n’avaient pas trouvé les Indiens dans l’endroit où nous étions arrivés, parce que les chrétiens les ayant attaqués de nouveau, ces gens s’étaient enfuis dans les bois. Melchior Diaz chargea l’interprète de dire de notre part à ces Indiens que nous étions envoyés par le Dieu qui est dans le ciel, que nous avions parcouru le monde pendant de longues années, en disant à tous les hommes que nous rencontrions de croire en lui et de le servir, parce qu’il était le souverain maître de toutes choses, qu’il récompensait les bons et punissait les méchants de la peine du feu éternel, que, lorsque les bons mourraient, il les enlevait au ciel où l’on ne mourait jamais, où l’on n’avait ni faim, ni soif, ni froid, ni aucun besoin, et où l’on jouissait de la plus grande gloire ima-