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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


meurtrissures des rochers, que l’on ne pouvait plus les reconnaître ; on recueillit aussi une couverture et un manteau déchirés en morceaux ; voilà tout ce qu’on put découvrir. Soixante-dix personnes et vingt chevaux périrent dans ces deux bâtiments, ceux qui avaient été à terre le jour de notre arrivée, c’est-à-dire une trentaine d’hommes furent les seuls qui survécurent. Nous restâmes plusieurs jours dans cet état, souffrant des maux extrêmes et la famine ; car la ville avait été détruite et les troupeaux s’étaient égarés ; la contrée était dans un état pénible à voir, tous les arbres étaient renversés, les forêts dévastées, sans feuilles ni verdure. Nous restâmes ainsi jusqu’au 5 du mois de novembre, époque où le gouverneur arriva avec ses quatre navires, qui avaient aussi essuyé une grande tempête ; mais ils y avaient échappé en se réfugiant à propos dans un endroit sûr. Les gens embarqués, et ceux qu’il trouva à la Trinité, étaient si épouvantés des derniers oura-

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