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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


biscayen. Pendant plus de quatre cents lieues nous ne trouvâmes que ce dialecte en usage. Enfin rien ne put faire croire aux Indiens que nous étions chrétiens comme les autres. Ce n’est qu’avec bien du mal que nous parvînmes à les faire retourner chez eux. Nous leur ordonnâmes de se tranquilliser, de rentrer dans leurs villages et de cultiver la terre ; car depuis qu’on l’avait abandonnée elle s’était remplie de buissons.

Le sol est plus fertile dans cet endroit que dans tout autre pays des Indes, les vivres sont très-abondants : on fait trois récoltes par an : les fruits y sont en profusion, les rivières très-belles et l’eau fort bonne. On y trouve des indices certains de mines d’or et d’argent. La population y est excellente ; les naturels se soumettent très-volontiers aux chrétiens qui sont leurs amis. Ils sont beaucoup mieux faits que ceux du Mexique ; enfin c’est un pays auquel il ne manque rien pour être parfait.