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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


pour s’y rendre il faut gravir une hauteur très-escarpée. Nous trouvâmes un grand nombre de naturels qui s’y étaient réfugiés dans la crainte des chrétiens. Ils nous reçurent fort bien, nous donnèrent ce qu’ils possédaient, entre autres choses, plus de deux mille charges de maïs, que nous distribuâmes aux misérables qui nous y avaient conduits. Le lendemain nous expédiâmes quatre messagers dans le pays, comme nous en avions l’habitude, afin de rassembler le plus de monde possible dans un village des environs, et nous partîmes avec tous les habitants de l’endroit où nous étions. Nous trouvions toujours les traces des endroits où les chrétiens avaient passé la nuit. A midi nous rencontrâmes nos envoyés, qui nous dirent qu’ils n’avaient vu personne, que tous les naturels s’étaient enfuis au fond des forêts, dans la crainte que les chrétiens ne les tuassent ou ne les fissent esclaves. La veille au soir, en se cachant derrière des arbres, nos gens avaient aperçu les