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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


Nous trouvâmes ensuite des maisons fixes, où il y avait beaucoup de maïs en réserve. On nous fit présent d’une grande quantité de farine, de calebasses, de haricots et de beaucoup d’étoffes en coton. Nous donnâmes tous ces objets à ceux qui nous accompagnaient ; et ils en furent on ne peut plus satisfaits. Nous remerciâmes vivement le Seigneur de nous avoir conduits dans un pays si riche en vivres. Plusieurs de ces maisons étaient construites en terre ; d’autres en nattes de roseau. De là nous fîmes cent lieues dans l’intérieur : nous trouvions toujours des maisons fixes, du maïs et des haricots. Les naturels nous donnèrent beaucoup de cerfs, d’étoffes de coton meilleures que celles de la Nouvelle-Espagne, des coquillages, des coraux qui viennent de la mer du Sud, un grand nombre de turquoises que les Indiens se procurent dans le Nord ; enfin ils nous apportaient tout ce qu’ils possédaient. Ils me firent présent de cinq émeraudes