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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


haricots, de courges, et qu’il avait vu du maïs. Cette nouvelle nous fut plus agréable que tout au monde, et nous en rendîmes des grâces infinies au Seigneur. Il nous dit que le nègre viendrait avec tous les habitants nous attendre sur la route. Nous partîmes donc, nous fîmes une lieue et demie, et nous rencontrâmes le nègre et les Indiens qui arrivaient au-devant de nous. Ils nous donnèrent des haricots, des calebasses pour manger, et pour porter de l’eau, des peaux de vaches et d’autres objets. Comme ces gens étaient ennemis de ceux qui nous accompagnaient, ils ne s’entendaient pas. Nous quittâmes donc les premiers en leur faisant présent de ce que l’on nous avait donné. A six lieues de là, vers le soir, nous arrivâmes à leurs maisons. Ils firent de grandes fêtes à l’occasion de notre arrivée. Nous y restâmes un jour, et le lendemain ils nous conduisirent à d’autres maisons fixes, dont les habitants se nourrissaient comme eux.