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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


à partir des épaules et tout le long des jambes. Voyant cette cruauté, j’en fus affligé, et je leur en demandai la raison : ils me répondirent que c’était pour le punir d’avoir pleuré devant moi.

Ils communiquaient leur frayeur à tous les autres Indiens qui venaient nous voir, afin qu’ils nous donnassent ce qu’ils possédaient ; parce qu’ils savaient que nous ne gardions rien pour nous et que nous remettions tout aux gens qui nous accompagnaient. Ces Indiens sont les meilleurs que nous ayons rencontrés dans tout le pays, ils nous obéirent mieux que tous les autres. La plupart sont bien faits. Il y avait trois jours que nous étions chez eux et les malades étaient guéris, lorsque les femmes que l’on avait envoyées à la découverte arrivèrent. Elles dirent qu’elles avaient trouvé fort peu de monde et que presque tous les Indiens étaient allés à la chasse aux vaches, car c’était la saison. Nous ordonnâmes à ceux qui avaient été malades de