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Ils nous donnèrent beaucoup de bourses, contenant des sachets de marcassites et d’antimoine en poudre (taleguillas de margaxita y de alcohol molido). L’antimoine leur sert à se peindre le visage. Ils nous offrirent aussi beaucoup de coquillages, un grand nombre de peaux de vaches, et ils chargèrent ceux qui nous accompagnaient de tout ce qu’ils possédaient. Ils se nourrissent de tunas et de semences de pins. Cette contrée abonde en petits pins, dont les fruits sont comme de petits œufs ; mais les semences sont meilleures que celles d’Espagne, parce que l’écorce en est plus tendre. Lorsqu’elles sont vertes, ils les pilent et en font des boules qu’ils mangent : si elles sont sèches, ils les broient et les réduisent en poudre pour s’en nourrir. Aussitôt que ceux qui vinrent nous recevoir nous eurent touchés, ils retournèrent chez eux en courant, puis ils revinrent vers nous, et ne cessèrent de courir en allant et en re-