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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


maïs. Elles nous dirent que plus avant, sur le bord de la rivière, nous trouverions des maisons, beaucoup de tunas et de la farine comme celle qu’elles portaient. Nous les quittâmes parce qu’elles se rendaient chez ceux que nous venions de laisser. Nous marchâmes jusqu’au coucher du soleil, et nous arrivâmes à un village de vingt cabanes, où l’on nous reçut avec la plus grande tristesse et en pleurant. Les habitants savaient déjà que ceux qui nous accompagnaient pillaient les villages où nous passions. En nous voyant, ces gens se consolèrent, mais ils ne nous donnèrent que des tunas. Nous passâmes la nuit avec eux. A la pointe du jour, les Indiens qui nous avaient laissés la veille, arrivèrent à ces cabanes, et, comme ils surprirent les habitants qui étaient sans crainte et sans méfiance, ils leur prirent tout ce qu’ils trouvèrent, si bien que ceux-ci ne purent rien sauver, et se mirent à pleurer. Pour les consoler, les voleurs leur disaient que nous étions les fils du