Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/217

Cette page n’a pas encore été corrigée
206
relation


Cependant ils passèrent toute la nuit à danser et à se réjouir entre eux. Le lendemain matin, tous les gens du village vinrent nous trouver pour nous prier de les toucher, et de faire sur eux le signe de la croix, comme nous avions fait aux autres ; après quoi ils remirent un grand nombre de flèches aux femmes de l’autre village, qui étaient venues avec les leurs. Le jour suivant nous quittâmes cet endroit, et tous les habitants nous accompagnèrent. En arrivant chez de nouveaux Indiens nous fûmes aussi bien reçus que chez les autres ; ils nous donnèrent différentes choses, entre autres des cerfs qu’ils avaient tués ce jour-là. Nous remarquâmes dans cet endroit un usage que nous n’avions pas encore observé : lorsqu’il arrivait des malades pour se faire guérir, les Indiens qui nous accompagnaient prenaient les flèches, les chaussures, les coquillages des nouveaux arrivés, venaient nous les présenter, puis ils introduisaient les malades, qui, aussitôt que