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sents, que lorsqu’ils retournent dans leurs villages, après que leurs chagrins sont passés, ils se trouvent fort riches.

Tous sont guerriers, et aussi adroits pour se tenir en garde contre leurs ennemis que s’ils eussent été élevés en Italie et habitués à une guerre continuelle. S’ils se trouvent dans un endroit où les ennemis pourraient leur nuire, ils établissent leurs cabanes sur la lisière d’un bois épais, ils creusent tout auprès un fossé où ils dorment, les guerriers se retranchent derrière des branches d’arbres très-minces, ils y pratiquent des meurtrières, et se tiennent si bien cachés, qu’on ne les aperçoit pas, même étant tout près d’eux. Un chemin très-étroit conduit au milieu de la forêt, là ils préparent un endroit où s’établissent leurs femmes et leurs enfants. Lorsque la nuit arrive ils font de la lumière dans leurs cabanes pour faire croire aux espions qu’ils y sont, et avant la pointe du jour ils retournent pour rallumer ces feux. Si par hasard les enne-