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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


un autre endroit où se trouvaient des naturels nommés Cutalches et Malicones. Nous trouvâmes avec eux d’autres peuplades : les Coayos et les Susolas. D’un autre côté étaient les Atayos qui faisaient la guerre à ces derniers : chaque jour les deux peuplades se tiraient des flèches. Comme dans pays on ne parlait que des miracles que Dieu faisait par nos mains, de tous côtés des gens venaient pour se faire guérir. Deux jours après notre arrivée, les Susolas vinrent nous voir, et prièrent Castillo d’aller guérir un blessé et d’autres malades, dont un se trouvait à l’extrémité. Castillo était un médecin très-timoré, surtout lorsque les maladies étaient dangereuses : il craignit que ses péchés ne l’empêchassent de réussir. Les Indiens me dirent d’aller soigner ces malades, que ces gens me voulaient du bien, qu’ils se souvenaient que je les avais guéris quand ils étaient prés des noyers, et qu’ils m’avaient donné des noix