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continuelles qu’ils ont dans ce pays, empèchent de le parcourir et de communiquer. Dans mes courses et mon petit trafic, j’introduisais dans l’intérieur du pays tout ce qui était nécessaire : je m’éloignais de quarante ou cinquante lieues de la côte. Mes principales branches de commerce étaient des morceaux et des cœurs d’escargots de mer[1], des coquilles avec lesquelles ils coupent une espèce de fruits semblables à des haricots, qu’ils emploient comme médicament, et qui leur servent dans leurs danses et dans leurs fêtes (c’est la marchandise la plus avantageuse) des petits coquillages de mer qui servent de monnaie et d’autres objets : voilà ce que j’introduisais dans l’intérieur. Je rapportais en échange, des peaux et une espèce de terre rouge dont ils se servent pour

  1. Pedaços de caracoles de la mar y coraçones de ellos. L’auteur entend probablement par coraçones l’axe de la vis de l’intérieur de l’escargot, dont les Indiens faisaient des colliers et d’autres ornements.