Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais souvent, cet effet spécial dont nous parlons, se trouve joint à d’autres effets accessoires, ou plutôt il se compose de deux ou trois effets particuliers, qu’une seule cause produit en même temps. Par exemple, l’action que tous les observateurs ont reconnue dans les cantharides, prises intérieurement, est accompagnée d’une inflammation plus ou moins forte de la membrane interne de l’estomac ; inflammation qui, par les sympathies étendues de ce viscère, va, pour ainsi dire, retentir par-tout, notamment dans l’organe cérébral. Appliquées à l’extérieur, les cantharides peuvent affecter aussi la vessie et les reins : mais alors, l’affection, pour peu qu’elle soit profonde, passe rapidement, et par sympathie, des reins à l’estomac. Enfin, l’utilité, qu’on n’a pas moins unanimement reconnue dans les plantes crucifères, ou tétradynames, pour le traitement des maladies scorbutiques, dépend tout-à-la-fois, et de leur action stimulante directe sur les organes digestifs, et de leur propriété diurétique, et des principes d’assimilation plus parfaite, que leurs sucs portent dans le sang et dans les autres humeurs.

L’action des narcotiques est également