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blement animalisé, unis dans un degré de combinaison suffisant pour les empêcher de subir tout à coup, aucune dégénération spéciale, mais trop incomplet pour les rendre susceptibles de la dégénération propre aux combinaisons plus intimes des mêmes principes.

Mais dans certains tempéramens et dans certains états de maladie, l’usage du lait produit des effets particuliers, très-différens de ceux que nous venons de lui reconnoître en général. Quelquefois, il cause directement des affections mélancoliques, qui, lorsqu’elles prennent un caractère de persistance, amènent bientôt à leur suite, tous les désordres de l’imagination et tous les écarts de la volonté, que nous avons dit tant de fois leur être propres. Plus souvent encore, il est suivi d’indigestions putrescentes, très-funestes, ou de dégénérations bilieuses, d’obstructions du foie, de la rate et de tout le système hypocondriaque ; lesquelles, à leur tour, entraînent la lésion profonde de plusieurs fonctions importantes.

Il n’est pas de mon sujet de spécifier ici, tous les divers effets du lait frais et pur, ni les circonstances où chacun de ces effets peut