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ces séries, un principe distinct, puisque les divers mouvemens fussent-ils en effet étrangers les uns aux autres, il ne résulterait toujours de leur ensemble, qu’une seule coordination quelconque : non pas la seule possible ; mais la seule qui puisse naître de leur combinaison telle qu’elle est.

C’est ainsi que concourent tous les individus dans le grand tout, et tous les organes dans les individus.

On ne doit donc pas être surpris que la série d’opérations, qu’on appelle le moral de l’homme, et celle qu’on nomme le physique, agissent et réagissent l’une sur l’autre ; car cela ne peut pas être autrement, quand même on leur supposerait deux principes différens.

§. II.

L’influence du moral sur le physique, n’est donc pas étonnante. Elle est, d’ailleurs, incontestable et prouvée par mille faits directs.

§. III.

Pour en bien saisir le mode, il faut se rappeler que, dans tous les êtres animés, et sur-tout dans les animaux les plus parfaits, l’organe de la pensée et de la volonté est le centre commun de tous les autres, le principe de leur vie, de leur sensibilité et de leur mouvement ; mais non pas un principe indépendant d’eux, et qu’il a besoin pour leur faire éprouver son action, d’éprouver la leur.

§. IV.

Toute détermination est une réaction ; elle sup-