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l’organisation : et c’est dans l’organisation même de la race humaine, qu’est placé le principe de son perfectionnement.

Du Sommeil et du Délire.
§. I.

Les impressions reçues par les sens proprement dits, ne sont pas les seules qui mettent en jeu l’organe pensant.

Ainsi, les opérations du jugement et de la volonté, éprouvent l’influence, non-seulement des sensations proprement dites, mais encore des impressions qui sont reçues dans les extrémités sentantes, internes, et de celles dont la cause agit dans le sein même du système nerveux ; en un mot, des déterminations instinctives, et des désirs, ou des appétits qui s’y rapportent immédiatement, lesquels viennent presqu’uniquement du second genre d’impressions.

Ainsi, l’on n’a plus besoin de recourir à deux principes d’action dans l’homme, pour expliquer les balancemens de ses désirs, et ses combats intérieurs.

D’après ces données, examinons les songes et le délire. Il y a des rapports constans et déterminés entre eux.

Les divers organes ne s’assoupissent que successivement, et d’une manière très-inégale.

L’excitation partielle des points du cerveau qui leur correspondent, en troublant l’harmonie de ses fonctions, doit alors produire des images irrégulières et