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les lois paroissent constituer l’ordre fondamental de l’univers.

Les matières organisées, et notamment les matières vivantes, sont produites originairement par les mêmes moyens, et en vertu des mêmes lois : et elles y demeurent assujetties dans tous leurs développemens postérieurs, jusqu’à leur dissolution finale.

De-la, résultent immédiatement tous les phénomènes directs, par lesquels se manifeste la spontanéité de la vie ; toutes les opérations internes qui développent les membres de l’animal ; tous les mouvemens primitifs, qui dévoilent et caractérisent en lui, des appétits et de vrais penchans.

Dans tout système organique, l’analogie des matières les fait tendre particulièrement les unes vers les autres.

C’est par ce moyen, que les parties animées prennent leur accroissement ; que les pertes se réparent ; que l’organisation se perfectionne ; que les erreurs dans le choix des alimens, ou les désordres dans la digestion, se rectifient.

Plus les matières sont déjà complètement animalisées, plus leurs affinités mutuelles sont fortes.

C’est par ces causes, que dans les inflammations, on voit naître de nouvelles membranes, dans lesquelles les nerfs et les vaisseaux des organes affectés s’étendent et s’abouchent avec des nerfs et des vaisseaux antérieurement existans.

C’est ainsi que se forment les cicatrices dont le tissu présente tous les phénomènes de la vie véri-