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Ces hypothèses ont été très-utiles d’abord : mais aujourd’hui, c’est dans les observations précédentes, c’est dans la physiologie qu’il faut chercher les bases d’un nouveau traité des sensations.

De l’Instinct.
§. I.

De tout ce qui précède, il résulte que les premières tendances, et les premières habitudes instinctives, sont une suite des lois de la formation et du développement des organes. Elles appartiennent plus particulièrement aux impressions internes.

Celles qui se forment aux époques subséquentes de la vie, se ressentent beaucoup plus du mélange, et de l’influence des impressions externes, qui sont spécialement causes des jugemens et des volontés distinctes. Cependant c’est toujours à l’état des ramifications nerveuses, et quelquefois aux dispositions intimes du système cérébral lui-même, que doivent leur naissance ces secondes habitudes instinctives ; et elles ont encore quelque chose de ce caractère vague de l’instinct.

§. II.

Nous rangerons dans la première classe, toutes celles qui se manifestent dans certains animaux, au moment même de la naissance, ou qui n’attendent, pour agir, que le développement général des organes.

Et nous rapporterons à la seconde classe, celles que font naître la maturité de certains organes particuliers, et les maladies.