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De-là, tant de déterminations qui paroissent sans motif.

§. VI.

Quant à l’agent invisible qui, parcourant le système nerveux, produit les impressions et les impulsions, nous ignorons sa nature : mais il est vraisemblable que c’est l’électricité modifiée par l’action vitale ; et dans cet état, peut-être elle se rapproche beaucoup du magnétisme.

§. VII.

Tout semble prouver que le système nerveux et le système sanguin se forment d’abord dans l’homme. Le commencement des autres organes, moins nécessaires, ne s’apperçoit que postérieurement dans l’embryon.

§. VIII.

Dans d’autres animaux, les parties s’organisent et les fonctions s’établissent dans un ordre différent. Au reste, si nous jetons ici les yeux sur d’autres modes d’existence, c’est uniquement pour mieux éclaircir le nôtre.

Dans tous, les parties vivantes ne sont telles, que parce qu’elles reçoivent des impressions qui occasionnent des impulsions.

Sentir, et par suite être déterminé à tel ou tel genre de mouvement, est donc un état essentiel à tout organe empreint de vie.

C’est un besoin primitif, que l’habitude et la répétition des actes rend à chaque instant plus impérieux.