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par degrés, depuis l’organisation la plus parfaite, jusqu’à l’état de mort le plus absolu : et plus les observations se multiplient ; plus aussi les intervalles entre les différens règnes se remplissent et s’effacent.

SECONDE SECTION.
Des premières déterminations de la Sensibilité.
§. I.

L’économie animale est soumise à des lois qui lui sont propres : la sensibilité développe dans les corps, des propriétés qui ne ressemblent en aucune manière à celles qui caractérisoient leurs élémens.

Cependant, la tendance à l’organisation, la sensibilité que l’organisation détermine, et la vie qui n’est que l’exercice et l’emploi régulier de l’une et de l’autre, deviennent des lois générales qui gouvernent la matière.

Les parties de la matière tendent sans cesse à se rapprocher les unes des autres : la cause en est inconnue ; mais le fait est constant. Le repos le plus absolu l’atteste, comme le mouvement le plus rapide.

Dans les combinaisons chimiques, cette attraction s’exerce avec choix. C’est pourquoi on l’a nommée élective ; et il en résulte des êtres doués de propriétés entièrement nouvelles.

§. II.

Dans les affinités végétales, l’attraction jouit d’une propriété d’élection plus étendue.