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les divers climats, les mêmes maladies n’ont pas le même cours, et ne doivent pas être attaquées par le même traitement.

§. XIII.

D’ailleurs, malgré la surabondance des productions d’un pays, et la facilité de ses communications avec tous les autres, on ne peut nier que la plus grande partie du régime de ses habitans ne soit déterminée par le climat ; et nous avons vu les conséquences du régime.

§. XIV.

Le climat ne décide pas moins de la nature de beaucoup de travaux, et de la nécessité de s’y livrer avec plus ou moins d’efforts ; et par conséquent aussi, des habitudes qui en résultent.

§. XV.

De tous les effets du climat, celui qu’ont les pays chauds, de hâter le moment de la puberté des deux sexes, et de conduire à une impuissance précoce, est le plus influent sur leurs habitudes, et sur leur existence toute entière.

§. XVI.

Enfin, le climat agit même sur les organes de la voix ; et par eux, il paroît devoir agir également sur le caractère des langues.

Il est donc prouvé, et même surabondamment, que le climat a la plus grande influence sur nos habitudes morales. Il est vrai que son action n’est pas si puissante sur le riche que sur le pauvre, qui a moins de