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stances narcotiques, quoique moins énergiques et moins persistantes.

Quant aux liqueurs spiritueuses, utiles dans les pays très-froids, et même quelquefois dans les pays très-chauds, elles sont, en général, malfaisantes dans les climats tempérés, excepté dans certains cas rares de débilité, ou de grande fatigue. Leur abus porté à l’extrême, conduit à la férocité et à la stupidité.

Les bons effets du sucre, des épiceries, du thé, et sur-tout du café, sont maintenant assez reconnus. Le principe sucré est particulièrement réparateur ; et le café agit spécialement sur les fonctions intellectuelles. Il n’est pas douteux que l’introduction de ces substances dans notre régime, n’ait apporté des changemens notables dans notre manière d’être.

§. XIV.

L’influence des mouvemens corporels est d’un autre genre. Elle s’exerce sur-tout par trois causes ; savoir : les effets immédiats qu’ils produisent, lesquels consistent principalement à diminuer la mobilité nerveuse, et à augmenter la force musculaire ; les modifications qu’ils déterminent dans les organes, dont les unes sont utiles et les autres nuisibles ; et les impressions habituelles auxquelles ils donnent lieu, et qui ne peuvent manquer, à la longue, d’influer sur les déterminations ultérieures.

§. XV.

L’état de repos a nécessairement des résultats contraires ; mais ils ne sont pas les mêmes dans tous les cas, ni chez tous les individus.