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inquiétude insupportables, en durcissant la peau et bouchant les pores exhalans.

L’humidité, au contraire, a des effets débilitans. Unie avec le froid, elle produit les affections scorbutiques, rhumatismales, &c. mais, jointe à la chaleur, elle est encore plus pernicieuse, surtout pour l’homme : elle l’altère et le vicie, particulièrement dans les organes de la génération. Voyez les conséquences de tous ces effets, dans le Mémoire sur les tempéramens.

§. IX.

Mais l’air atmosphérique est un mélange de différens gaz. L’oxigène et l’azote en sont les vrais principes constitutifs ; et leurs différentes proportions changent ses propriétés.

Le gaz acide carbonique et tous les autres, qui s’y mêlent plus ou moins, lui en communiquent de nouvelles ; mais leurs différens effets doivent être rangés dans la classe des maladies.

§. X.

N’oublions pas, au reste, dans toutes ces considérations, la puissance des habitudes, qui peut rendre nuls, les effets les plus ordinaires et les plus constans : et cette observation est applicable à tout ce que nous allons dire de l’influence des alimens.

§. XI.

L’effet des alimens n’est pas seulement de remplacer les parties qu’enlèvent journellement les différentes excrétions ; ils sont importans, sur-tout, par le mouvement général que l’action de l’estomac et du