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sont sur-tout, ou du moins ils paroissent en général, exclusivement capables de contracter des habitudes[1] ; et ce caractère est encore plus marqué dans les animaux que dans les végétaux.

§. III.

L’homme en particulier est éminemment modifiable : en lui, comme l’a dit Hippocrate, tout concourt, tout conspire, tout consent.

§. IV.

Il est donc saisissable par tous les points : et tout ce qui agit sur un des phénomènes de son existence, influe sur tous.

§. V.

L’air qui est nécessaire à notre existence, et qui nous environne de toutes parts et dans tous les temps, agit sur nous par toutes ses qualités.

La seule différence de sa pesanteur produit en nous, ou l’anxiété et la débilité, ou le sentiment de la force et de l’activité.

§. VI.

Son degré de température agit encore bien plus puissamment sur notre être. La chaleur est nécessaire au développement de tous les animaux : mais, quand

  1. Observez qu’on en trouve des traces dans les machines électriques, dans les aimans artificiels, et même dans les corps sonores, comme cela est observé dans le 10e Mémoire, 2° section, article de la Sympathie, 5. vi.